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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

mercredi 26 novembre 2008

A bas la calotte

Mon petit dernier est propre depuis plusieurs semaines.
(pour les nullipares non informés, l'adjectif "propre" associé à un enfant n'a pas de rapport direct avec le savon mais signifie "ne fait plus pipi-caca dans la culotte")

Comme je l'ai déjà écrit, l'arrêt du port de la couche se traduit par la découverte de ce qui y était caché (dans la couche) et par corollaire de la masturbation du tripotage[1].

Donc depuis déjà quelques semaines, notamment les vacances chez les grands-parents où il a été "affectueusement" surnommé le "nudiste", mon garçon enlève systématiquement son bas de pyjama pour être plus à son aise[2].

Et depuis quelques jour, c'est la révolution.
Autant il s'amusait à rendre son (petit) truc tout dur, autant c'est la folie maintenant qu'il a appris à décalotter.

Très (trop) régulièrement, on a le droit à un jidounet tout fier de lui, exhibant avec fierté (oui, il y a plusieurs fois le mot "fier" dans cette phrase, je vous jure que ce n'est pas de trop) son petit gland mauve.

Et pour couronner le tout, le leitmotiv de ma femme qui va de pair:
Pfff, c'est bien le fils de son père….


Notes

[1] et pouf, la cystite des petites filles expliquée aux familles qui ne lavent pas suffisamment les mains de leurs enfants

[2] c'est plus discret chez ma fille, elle porte une chemise de nuit

lundi 24 novembre 2008

Boulot, boulot, boulot

Je suis peu présent ces temps-ci sur ce blog, tout simplement peu de temps car beaucoup, beaucoup de boulot.

Il étais une fois une banquette (une petite banque, pas un canapé) qui s'est fait manger par une grosse banque (celle où je travaille), la fusion informatique a été effectuée le week-end dernier.
En passant, il est assez désagréable de travailler en se disant: tiens, là je finalise la mise au chômage technique de 50 personnes (le service informatique de la banquette étant externalisé: plus d'informatique, plus de contrat).

Toujours est-il que nos chers dirigeants, n'écoutant que leur bon cœur et surtout pour éviter trop de bordel, avaient promis de fournir un maximum de travail aux informaticiens de la banquette jusqu'à la fusion informatique.

Prenons un quidam de base, si vous lui dîtes: on va te faire bosser à 100% (voire 150%) jusqu'au jour F et puis à F+1, hop t'as plus de boulot.
Il y en aurait eu combien parmi vous à porter le professionnalisme à son sommet?
En tout cas, il n'y en a pas eu beaucoup à la banquette: cela fait une semaine que l'on découvre merde sur merde
oh bien sûr aucun sabotage flagrant, juste des loupés, des oublis, des approximations….

Bref ça fait déjà une semaine que l'on court partout à colmater une fuite ici, un début d'incendie là… pas le temps de bloguer donc.

mardi 18 novembre 2008

Retard chronique

J'ai un ami tout le temps en retard (sauf à son boulot). Incapable d'arriver à l'heure.

Par exemple, la dernière fois qu'il était invité chez nous avec sa douce, pour 19h00 histoire de voir les morpions avant leur coucher, il a téléphoné à 19h15 disant qu'ils n'étaient pas encore partis (20 minutes de route sans bouchons) car de toutes façons avec les sorties de bureaux ils seraient en retard (j'ai besoin de préciser qu'ils étaient eux sortis du bureau à 14h00?).
Finalement ils sont arrivés à 23h00.

Mais là il a fait encore plus très fort.
Invité pour ce soir, il vient de téléphoner (à 17h30 il s'améliore) que finalement il viendra demain soir car là il est à 150 km de Paris (on fait des paris pour savoir à quelle heure il arrivra demain soir?).

/Ajout/
Effectivement comme le souligne Le Piou, il faut être un peu con pour supporter cela.
Sauf quand la conscience vient s'en mêler.
Imaginons qu'un ami ait un accident (par exemple en moto) et se retrouve handicapé, vous refuseriez de le revoir?
Et bé là, c'est pareil, sauf que lui il s'est grillé le cerveau aux drogues.


/Ajout 20h30/
Ils ont appelés à 20h15, arrivée prévue pas avant 20h45 (s'ils ne se perdent pas en route).

/Ajout 21h10/
Arrivée 21h00

lundi 17 novembre 2008

Addict, nous?

Notre dernier de (bientôt) 3 ans arrive dans le salon après sa sieste.

Il pointe le doigt sur la télévision (non allumée) et dit:

Vision..... cassé?

J'ai beau me creuser la tête, je n'ai pas souvenir d'un autre après-midi où la télévision ne fonctionnait pas (là elle était éteinte depuis quelques minutes car on était dans les devoirs de la grande).

vendredi 14 novembre 2008

la loose du jour

Je suis au boulot ce week-end, principalement de la surveillance et donc de l'ennui.

Ce matin avant de partir, j'ai gravé plusieurs films sur un DVD histoire de passer le temps.

Hop dans le lecteur.

Flûte cela ne fonctionne pas???

Arrgggg.

J'ai un lecteur CD, pas un lecteur DVD


mercredi 12 novembre 2008

Vacances pourries

Les enfants ont passé leurs vacances de Toussaint chez leur grand-parents.

Une petite dizaine de jours sous la houlette d'une mémé qui a recueilli jusqu'à 8 petits-enfants en même temps dans son salon (de 6 mois à 18 ans), dont 3 à résidence.

Et bé, j'ai encore appris un nouveau sur l'élevage des petits humains:
Il est tout à fait possible en une dizaine de jours de totalement pourrir des enfants!!

Heureusement que nous avions prévu de les récupérer 24 heures avant la rentrée, il fallait au moins cela pour les désintoxiquer.
C'est effrayant qu'un gamin de même pas 3 ans puisse devenir un enfant-roi en si peu de jours (il faut dire qu'à cet âge là, les désirs sont simples: nutella et télévision à volonté, port du pantalon prohibé, endormissement sur canapé).

Ceci dit, le retour en arrière prend aussi très peu de temps, mais bon c'est conflit sur conflit.

Finalement, le bénéfice du repos pris lors de la période sans enfants est perdu dès que les enfants reviennent.


vendredi 7 novembre 2008

Rentrée

La ténacité paie souvent: après 2006 une place en crèche, ma femme a obtenu une place en maternelle pour cette rentrée de Toussaint[1].

Ce matin était donc le 2ème jour officiel d'école de mon 2ème et dernier enfant.

Dès que je réfléchis, je me dis que c'est idiot, la rentrée en maternelle ne signifie rien, il n'est pas plus mûr aujourd'hui que le mois dernier à la crèche.
N'empêche que j'ai les tripes nouées, cette sensation que ça y est, il est lâché, que nous n'allons plus être ses seuls référents[2].


Allez Education Nationale (et Laïque), je te confie mon petit dernier, comme tant d'autres ont été confiés à l'attention de mes parents.
Je sais que mes parents ont remplis leurs rôles en leur temps, j'espère qu'il y aura réciproque.


Ok cela fait un peu incantation, mais ceux qui ne baignent pas dans une famille d'instit-prof auront du mal à comprendre la foi qui m'anime quand je pense à cette institution.




Notes

[1] Jidounet étant de janvier, il n'avait pas eu de place à la rentrée de septembre

[2] Il faut entendre le ton catégorique de ma fille "la maîtresse elle a dit qu'il fallait faire comme ça"

mardi 4 novembre 2008

Toussaint tout ça

Enfant, je passais traditionnellement les vacances de la Toussaint chez ma grand-mère (distants de 300 km, c'était "notre" semaine dans l'année): steak haché et frites à volonté, soupe et vermicelle alphabet, Scrabble comme jeu de société.
Et les tombes à visiter.

D'abord acheter des bacs de chrysanthèmes, puis une arrière grand-mère et deux vieilles tantes à désherber (désargentées, il n'y avait que des rectangles de pauvre gazon avec une croix effacée), les amies mortes les années passées à visiter
et surtout, surtout... la tombe de pépé à nettoyer.

Pour moi la Toussaint, c'est ce raccourci, petit chemin moitié terre moitié boue, délimitant les dernières habitations de la filature fermée, destination la petite entrée à l'arrière du cimetière
c'est supporter la bruine, c'est avoir les mains gelées, c'est prendre le temps de passer l'éponge mouillée et glacée
c'est frotter une énième fois ces plaques récapitulatives d'une vie (mari et père adoré, instituteur respecté, déporté revenu, bouliste confirmé),
c'est finir par un petit tour, à imaginer les vies de chacun: s'étonner de ce presque centenaire, s'apitoyer sur cet enfant mort 2 ans à peine passés, se gausser d'une économie ratée[1], s'attrister des stèles abandonnées,…


Cela fait bien dix ans que je n'ai pas rempli cet office, dix ans que je ne suis rentré dans les cimetières que pour agiter un goupillon au-dessus d'un trou fraîchement creusé, dix ans que j'associe ces lieux à des séparations et non plus à un simple bonheur d'enfant, un rituel de mémoire.

Oui un cimetière est rempli des morts des gens qui y résident,
mais aussi de leurs vies ainsi que de celles des personnes qui les visitent.

A vous de choisir qu'elle est votre vision


Notes

[1] à l'enterrement du conjoint, le survivant réserve sa place en faisant graver son nom, sa date de naissance et pour sa future date de décès le mauvais siècle: 19

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