L'après-midi est un peu l'équivalent de notre "vin d'honneur": tout le village (côté femmes) vient montrer le bout de sa robe pour danser et grignoter un peu (voire beaucoup).
En début de soirée ne reste plus que la famille proche (ce qui ne veut pas dire grand chose quand les fratries se composent de huitaines d'individus).
C'est vers ce moment là que les hommes sont admis/tolérés sur la piste de danse.
1er constat: la danse c'est aussi sympa avec que sans alcool
(donc autant en prendre, cela me fait 2 plaisirs).
2ème constat: certaines vieilles sont increvables
A 75 ans, une tante a dansé de 14h00 à 22h00, j'ai été son partenaire pendant 30 minutes: elle m'a lessivée…
3ème constat: danser avec les hommes, c'est bien.
En France, j'ai toujours été "jaloux" de l'amitié entre filles: par exemple 2 filles peuvent se tenir par la main sans que cela prête à dénigrer.
Un homme peut danser avec un autre homme mais il est tabou de se toucher
(enfin si, pendant la "danse des canards" et le "à la queue leu leu" mais c'est hors norme, de toutes façons quand tu poses la question de qui y était, tout le monde te répond qu'il était dehors en train de fumer une clope).
En Algérie, la non-mixité reste la règle même sur la piste de danse (des jeunes filles sont même allées se rasseoir quand je suis arrivé) et les groupes évoluent chacun de leur côté (les vieilles tantes sont considérées comme asexué(e)s et passent d'un groupe à l'autre -il y a tout de même un groupe mixte au milieu, les couples mariés-).
J'ai donc dansé "entre hommes" mais réellement dansé, et j'ai adoré: très tactile -des mains qui se touchent, des hanches,…-. En France le plus proche que l'on ai réussi à faire, c'est le pogo.
Allez un petite photo pour la route, un Jid en sueur après la danse (c'est bien un t-shirt unicolore à la base).
