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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

mardi 29 avril 2008

Il est des nôôôôtres, il a eu ses points de sutures comme les autres.

Les gamins, c'est le même constat que le service militaire:
On n'en a plus que des bons souvenirs alors que l'on a passé la majorité du temps à s'en plaindre.

La dernière du petit dernier (en fait non, c'est pas la dernière, mais bon c'est celle qui fait le tour de la famille actuellement) nous a valu un tour en urgence aux Urgences.

Les urgences nous connaissions déjà: nous avons eu notre quota de gastro pour nourrissons, de poussées de fièvre affolantes… tous ces petits trucs qui nécessitent par principe de précaution de voir un médecin dans la demi-journée –voire même de garder un gamin sous perfusion 1 nuit- (et comme c'est toujours la nuit ou le week-end, très peu de probabilité de trouver un médecin de garde disponible, d'où direction l'hôpital)

Il nous manquait dans notre parcours de parents l'Urgence avec un grand H (pour Hémorragie).

Bref du haut de ses 2 ans, alors que j'avais permis (inconsidérément?) (pour la 10ème fois au moins) à mes gosses de me suivre dans un endroit non prévu à 100% pour des enfants (de l'herbe certes, mais aussi des bouts de ferrailles dans certains coins), mon garçon a réussi à s'entailler le genou sur un bout de verre.

Tu prends une escalope de volaille bien dodue, un couteau bien aiguisé, tu tranches: et hop, tu as un aperçu du genou de mon fils.

Hop direction l'hôpital (je recommande les urgences pédiatriques d'Ambroise-Paré -Boulogne Billancourt) avec ma femme au volant, moi derrière avec le petit dans les bras, et pressant une serviette (propre) sur son genou (chance extraordinaire: très peu de sang, seul de la chair a été tranchée). (Le petit salopiot s'est même permis de s'endormir pendant le trajet).

Arrivés aux admissions, après 10 secondes d'explications, tandis que l'infirmière soulève la serviette, un médecin s'approche l'œil intéressé (je l'ai vu tendre l'oreille quand il a entendu le mot "coupure"):
"Ah oui tout de même!!!"

2ème coup de chance, il s'agit d'un chirurgien orthopédique (en vadrouille) qui va profiter de l'occasion pour faire un cours magistral à l'interne de garde sur la suturation des grandes plaies (dixit l'infirmière: "s'il n'avait pas été là on vous aurait envoyé sur un autre service…").

L'équipe d'intervention se met en place:
Une infirmière aux instruments
Deux autres infirmières aux jambes
Le chirurgien du côté de genou ouvert
L'interne à un bras
Le papa à l'autre bras (et surtout aux oreilles: parler, parler, parler pour que le gamin l'entende – en fait cela ne sert à rien, le gamin braille quand même, il ne s'arrête que quand il est épuisé)

Et la maman dans tout cela?
La maman, elle est dans le couloir… aux bons soins d'autres infirmières.
A priori, une mère en larmes (et presque en état de choc) cela ne calme pas du tout l'enfant (et l'équipe médicale non plus).

Je me suis bien tenu, je suis devenu un peu blanc quand le chirurgien a injecté l'anesthésiant dans les bords de la coupure.
Sinon on m'a gentiment expliqué et montré que les petits bouts jaunâtres, c'était le gras (ben c'est dégueulasse) et que sinon ni l'os, ni les tendons n'étaient touchés (ouf!!!).

Je me suis rendu compte d'un certain état de choc une fois le petit recousu (6 points de sutures) et attellé sur toute la jambe –pour empêcher tout pliage de genou-: je me suis assis et là mes mains se sont mises à trembler.

Retour tranquille à la maison, ma femme encore plus ou moins traumatisée: elle m'a à peine engueulée (alors que normalement je suis bouc émissaire pour tout ce qui cloche – de la chaussure mal rangée au mauvais temps).

Niveau culpabilité personnelle, ça va à peut près: bien sûr je suis le premier responsable, c'est moi qui les ai emmenés dans un endroit non sécurisé. Mais quel endroit est sécurisé à 100%, à part une chambre psychiatrique matelassée?
C'est l'accident bête, tout simplement: tout accident est évitable, à postériori, mais il en arrivera toujours un à un moment donné.


Et puis surtout surtout l'enfant va bien: 1 heure après l'intervention, il arrivait déjà à grimper sur les chaises malgré sa jambe raide.


lundi 28 avril 2008

La santé tu l'as…ou tu te la payes

Avril 2008 est une cuvée pourrie, nous avons passé notre temps à aller dire bonjour (et merci) à divers cliniques, hôpitaux, médecins, infirmières et pharmaciens … pour rien qu'une demi-douzaine de personnes de la famille proche.

La carte vitale est bien intégrée partout (sauf bien entendu chez ces connards de spécialistes qui, à 50 euros les 5 minutes, ne daignent pas se payer un ordinateur pour aider leur clientèle[1])

Les médecins sont devenus des fonctionnaires (merci aux Urgences d'exister) et les infirmières à domicile, derniers maillons de la chaîne de soins, sont increvables à la tâches et encore souriantes, merci à elles.

Les pharmacies ont toutes sur leur comptoir le tract de réponse à la demande de monsieur L. à vendre des médicaments en supermarché, juste à côté de leur stock de parapharmacie.

Je me suis souvenu que les pharmacies ne pratiquent plus les tiers-payants que sur les génériques, ceci afin de faire comprendre aux clients le prix des médicaments.
Théoriquement je trouve l'idée valable, effectivement même si finalement on est (plus ou moins) remboursé, on fait plus attention à ce que l'on consomme si on sort l'argent pour payer.

En revanche, il y a quelque chose que je ne comprends pas:

Pourquoi les pharmacies sont-elles les seuls boutiques (à ma connaissance) à ne pas fournir de tickets de caisse?

Pourquoi n'aies-je le droit qu'à mon relevé de CB (voire à rien si je paies en liquide) et pas à la liste de ce que je me suis procuré (avec les prix initiaux, je ne demande pas en plus la part de la sécu, celle de la mutuelle,…)?


Notes

[1] Sauf un qui est passé en 2008 directement du papier au double terminal: carte vitale - carte bancaire

mardi 22 avril 2008

Pervers censeur

Dernièrement nous sommes allés rendre visite à un petit neveu nouvellement né.

Du haut de ses 10 jours, il a montré à un moment donné des signes d'impatience certains (en gros, il s'est mis à hurler).
N'écoutant que son instinct maternel, la maman a immédiatement dégainé un sein, sein qui a d'abord permis d'étouffer les cris (c'est dingue ce qu'une tête de bébé peut être petite par rapport au sein qui l'allaite), ensuite d'abreuver l'enfant.

L'allaitement est toujours une scêne d'une grande tendresse[1] et la levée de bouclier sur l'allaitement en public me sidère.

Oui je conçois que certains perçoivent l'allaitement comme érotique (voire pornographique) -il s'agit tout de même du sein, organe fortement connoté sensuel-
mais personnellement je ne ressens aucune montée de désir devant un tel tableau.

Ma conclusion sera donc simple et limpide (et lapidaire):

Les personnes qui sont contre l'allaitement en public sont des pervers
(puisqu'elles arrivent à trouver érotique un acte si naturel).


Notes

[1] quand il fonctionne bien, sinon c'est l'horreur: la mère qui culpabilise…

jeudi 17 avril 2008

Le retour de la vengeance de la mesquinerie mesquine

Avec ma femme, nous sommes un couple de français ordinaires: les 2 boivent de l'alcool.

Mais il est vrai que le mâle a tendance à ne pas savoir quand s'arrêter et se chope régulièrement mal à la tête le lendemain [1].

Dans ces cas là, un côté déplaisant du caractère des dames ressort:
Bien loin de la sollicitude exprimée quand le mâle se meurt d'un rhume, elle prenne plaisir à assener (avec des piaillements aigus qui se mettent douloureusement en résonance avec la céphalée aiguë du mâle) des phrases à la con genre "je ne comprends pas ce que vous avez vous les mecs à boire pour boire" ou des "ça t'apprendra!" [2]

De temps en temps arrive l'impensable: madame, lancée dans la discussion, ne tient pas les comptes de ses gorgées et se retrouve fort dépourvue lorsque l'ivresse survient.

Vous rirez sous cape lorsque, après avoir tourné une bonne demi-heure dans le lit, elle se lèvera et se dirigera (en titubant) vers la salle de bains pour finalement vous offrir un concert digne des meilleurs matins de ses premiers trimestres de grossesse.

Oh avec quelle prévenance vous lui proposerez un antalgique.

Je vous le répète: Les victoires les plus mesquines sont les meilleures.




Notes

[1] De temps en temps -de plus en plus rarement: c'est une question de maturité. Pas de sagesse humaine, de maturité des alcools: plus on vieillit, meilleurs (et plus chers) sont les alcools achetés, et bien moins vomitifs- il lui arrive de dépasser sa contenance et d'aller vomir pitoyablement dans un coin (ou par chance dans les toilettes))

[2] "Tu veux que je te fasse une liste une encyclopédie de ce que l'on ne comprend pas chez vous?" et "Si on n'a pas changé d'attitude depuis nos 17 ans, on ne va pas en changer maintenant"

mercredi 16 avril 2008

Punaise, faut-y être con!!!

Tromper ta femme, ok pourquoi pas, cela se fait: tu ne seras ni le premier, ni le dernier!
(Ajout: et une seule fois en plus!!)

Le dire, même à ton meilleur ami, c'est pas très malin mais bon pourquoi pas.

Croire que ton meilleur ami ne le dira à personne, même pas à sa femme, faut vraiment être naïf.

Mais dans l'hypothèse où la femme du meilleur ami est justement la meilleur amie de ta femme (les quatre personnes se sont "trouvées" en discothèque),
TU FERMES TA GUEULE

ou sinon 3 ans plus tard tu finis sur la canapé de tes parents[1] (cf chronique d'une rupture annoncée) !!!!

NDR: Je précise que je ne suis pas le meilleur ami en question.

Notes

[1] ouf, il n'a pas fini sur le nôtre

mardi 15 avril 2008

Conte de la pleine lune - l'intégrale

Il était une fois un jeune couple de jeunes.
Le samedi soir le jeune homme empruntait la voiture de ses parents (avec leur consentement: c'est un jeune homme bien comme il faut, presque le gendre idéal pour dire) pour sortir son amoureuse.

Il allait la chercher chez ses parents (à elle – suivez un peu) et l'emmenait en carrosse (au centre-ville tout en respectant les limitations de vitesse, et en espérant trouver une place pour se garer sans créneau difficile) faire la tournée des grands ducs (un petit resto et de temps en temps un ciné).

Comme dans les contes, elle devait rentrer dans ses draps de petite fille sage pour au plus tard la mi-nuit.

Sauf que dans ce conte-ci, s'il n'y a pas à proprement parler de méchant loup
(je vous vois venir là: non, je ne suis pas le méchant loup, je vous dis que je suis le gendre idéal!!!)
-Un truc marrant avec le gendre idéal, c'est que ce n'est pas le même que le mari idéal: le gendre idéal est quelqu'un de gentil qui va prendre soin de votre fille, le mari idéal a une odeur d'aventure (synonyme de danger et de souffrance), pas du tout ce que désirent des parents pour leur progéniture-
il n'y a pas non plus de pucelle effarouchée.


Effectuons un bilan des horaires:
20h00 Bonjour-bonsoir (sourires et courbettes) à belle-maman et beau-papa "pas de problème, je ne roule pas vite et je la ramène pour minuit"
20h30 Entrée restaurant
21h30 Sortie restaurant
23h55 Duel de langues, garés (et cachés) derrière la haie de la maison de mlle
24h01 (Faut pas déconner, elle n'est plus une gamine quand même, elle ne va pas rentrer pour minuit!!!) Adieux déchirants

Si vous avez fait attention, le planning est vide entre 21h30 et 24h00.
Mais que peuvent donc faire 2 individus de moins de 20 ans se déclarant amoureux et en possession d'une voiture?

Si, si à moins de 20 ans, on est toujours amoureux sauf que l'on confond amour et désir/besoin
(L'amour après 30 ans, c'est désirer passer sa vie à côté de quelqu'un ; L'amour à 20 ans, c'est passer sa vie dans (ou autour) quelqu'un)

La phrase "Moi je ne peux coucher que si je suis amoureuse" me fait donc doucement sourire tellement la condition est facile à obtenir,
en gros cela revient à dire "Moi je ne peux coucher que si j'ai envie", bref exactement la même phrase que pour les mecs (Sauf que les mecs,eux, ne s'arrêtent pas au physique, ils veulent bien coucher même avec des moches (si personne ne l'apprend)).


Retrouvons nos jeunes amoureux, en voiture.
A force d'habitude, ils sont bien rodés maintenant: la petite départementale, hop la vicinale et encore hop le petit chemin de terre qui tourne autour d'une butte derrière laquelle la voiture (phares éteints) sera invisible de la route.

Quelques papouilles, des caresses appuyées puis une minute de fou-rire quand en même temps ils essaient de passer entre les sièges pour rejoindre la banquette arrière (déjà que ce n'est pas large mais en plus il faut veiller à éviter le traître levier de vitesse, lui aussi en pleine érection-et lui aussi qui en a marre qu'on le touche seulement avec la main et voudrait bien passer à des choses plus sérieuses).

S'ensuit une plus ou moins longue courte chorégraphie impliquant des grognements (de satisfaction), des bougonnements (d'insatisfaction), des glapissements (de plaisir), des mugissement (de contrariété, saloperie de plafond trop bas, de banquette pas assez large), des rugissements (de douleur, bordel de merde de putain de sa mère la crampe),…

bref tout ce qui fait que les ébats en voiture sont inoubliables (la preuve: 15 ans plus tard, j'en parle encore).






Savez-vous quels sont les deux accessoires absolument indispensables lorsque l'on fait l'amour dans une voiture (et tout spécialement la voiture de ses parents)?

En premier, celui qui tombe sous le sens:

un préservatif
(voire plusieurs si vous voulez frimer, ou que vous ne savez pas le mettre, ou qu'il est trop grand et que vous allez le perdre,…)

Vous pouvez vous passer de cet accessoire si vous avez la chance
1) D'avoir confiance en votre partenaire
2) D'avoir chacun effectué un test de dépistage récent
– je vous rassure, moi non plus je ne l'ai jamais fait, ni demandé lors de la non utilisation du préservatif: cela m'est arrivé avec 3 personnes dans ma vie, la 1ère ou la 2ème fois (17 et 25 ans) j'ai chopé une MST papillomavirus, la 3ème fois (27 ans) je l'ai donnée)
3) D'utiliser une autre méthode fiable de contraception, comme la pilule ou le stérilet DIU -je vous rappelle que contrairement aux vieilles opinions, cours de science naturelle de 1ère en 1990, le stérilet est adapté aux nullipares.

Le deuxième accessoire est:



suspens hein!!! ;-)


Un linge
(une serviette moelleuse de préférence)

Et pour une raison toute simple que pourtant jamais, au grand jamais, on ne vous l'explique/montre dans aucun cours, ni dans aucun documentaire (sauf une fois dans un documentaire sur les éléphants, j'en suis encore traumatisé) et que c'est la faute à la pesanteur.

Donc je l'écris ici pour les jeunes générations non éduquées:
non le yoni (une petite pensée émue pour les garçons qui sont prénommés ainsi) ne contient pas de siphon intégré (sont nulles en plomberie les dames!)
et même la présence de nombreuses flagelles n'empêche aucunement les liquides de s'écouler.

Bref n'oubliez pas de déposer ce linge lors de vos ébats (de préférence sous vous, sinon à portée de main), cela évitera à monsieur de porter ensuite un t-shirt qui lui collera à la peau de manière beaucoup trop spongieuse à son goût (probabilité nulle que madame se serve d'une de ses affaires).



Retrouvons nos amoureux après leurs ébats.

C'est le moment tendresse,
pour le mâle ce sont les quelques secondes où le petit cerveau est repu et arrête de vouloir commander au grand,
pour la demoiselle c'est le moment où… (ben en fait je n'en sais rien, moi je suis déconnecté à ce moment là)

Quelques instants plus tard (de trop courtes secondes pour madame, de trop longues minutes pour monsieur) le cerveau néandertalien de monsieur se réenclenche: il faut aller marquer son territoire.

Se désengageant de l'étreinte pieuvrique de sa douce, le jeune homme sort de la voiture et …

Vous vous souvenez d'une des citations dans Conan le barbare?
A la question de ce qu'il y a de mieux dans la vie, suite à la réponse gnan-gnan genre "Chevaucher un étalon et sentir le vent de la steppe dans les cheveux", Conan réplique un truc comme "Avoir une lame à la main et massacrer ses ennemis"

j'ai aussi mes définitions personnelles et je peux vous dire que dans les premières figure celle-là:
"Sortir de faire l'amour, se tenir debout en pleine nature, nu, et pisser longuement "

C'est un de ces moments où l'on ne pense plus au passé ou à l'avenir:
on "est", c'est tout et cela suffit amplement.




Bon bref me voilà, 20 ans, heureux de vivre, la lune à l'air sous la luminosité de la vraie lune.

(petit aparté de l'auteur: Ça y est, j'ai enfin raccroché le titre à l'histoire, c'est dingue les digressions que j'ai faites!)

Un petit bruit dans le champ d'à côté attire mon attention et je me fige: 2 énormes chiens genre doberman sortent d'entre les épis de mais et s'approchent de moi.

En fouillant dans mes souvenirs, il s'agit là d'une des plus grandes frousses de ma vie:
être les couilles à l'air face à des animaux qui peuvent te déchiqueter en quelques coups de dents.

Sinon je vous rassure, ils n'étaient pas agressifs (bien que j'aie pissé sur leur territoire de vadrouille) et j'ai pu rentrer (sans mouvements brusques) dans la voiture, le cœur battant encore plus fort qu'après une finale de coupe du monde de sport en chambre voiture.


lundi 14 avril 2008

Conte de la pleine lune (4)

Suite 3 du Conte de la pleine lune. (et aussi dernière suite parce que bon ça va bien là quand même, on se lasse)

Retrouvons nos amoureux après leurs ébats.

C'est le moment tendresse,
pour le mâle ce sont les quelques secondes où le petit cerveau est repu et arrête de vouloir commander au grand,
pour la demoiselle c'est le moment où… (ben en fait je n'en sais rien, moi je suis déconnecté à ce moment là)

Quelques instants plus tard (de trop courtes secondes pour madame, de trop longues minutes pour monsieur) le cerveau néandertalien de monsieur se réenclenche: il faut aller marquer son territoire.

Se désengageant de l'étreinte pieuvrique de sa douce, le jeune homme sort de la voiture et …

Vous vous souvenez d'une des citations dans Conan le barbare?
A la question de ce qu'il y a de mieux dans la vie, suite à la réponse gnan-gnan genre "Chevaucher un étalon et sentir le vent de la steppe dans les cheveux", Conan réplique un truc comme "Avoir une lame à la main et massacrer ses ennemis"

j'ai aussi mes définitions personnelles et je peux vous dire que dans les premières figure celle-là:
"Sortir de faire l'amour, se tenir debout en pleine nature, nu, et pisser longuement "

C'est un de ces moments où l'on ne pense plus au passé ou à l'avenir:
on "est", c'est tout et cela suffit amplement.




Bon bref me voilà, 20 ans, heureux de vivre, la lune à l'air sous la luminosité de la vraie lune.

(petit aparté de l'auteur: Ça y est, j'ai enfin raccroché le titre à l'histoire, c'est dingue les digressions que j'ai faites!)

Un petit bruit dans le champ d'à côté attire mon attention et je me fige: 2 énormes chiens genre doberman sortent d'entre les épis de mais et s'approchent de moi.

En fouillant dans mes souvenirs, il s'agit là d'une des plus grandes frousses de ma vie:
être les couilles à l'air face à des animaux qui peuvent te déchiqueter en quelques coups de dents.

Sinon je vous rassure, ils n'étaient pas agressifs (bien que j'aie pissé sur leur territoire de vadrouille) et j'ai pu rentrer (sans mouvements brusques) dans la voiture, le cœur battant encore plus fort qu'après une finale de coupe du monde de sport en chambre voiture.

mercredi 9 avril 2008

Conte de la pleine lune (3)

Suite 2 du Conte de la pleine lune. Petit aparté dû à un trop-plein de travail

Savez-vous quels sont les deux accessoires absolument indispensables lorsque l'on fait l'amour dans une voiture (et tout spécialement la voiture de ses parents)?

En premier, celui qui tombe sous le sens:

un préservatif
(voire plusieurs si vous voulez frimer, ou que vous ne savez pas le mettre, ou qu'il est trop grand et que vous allez le perdre,…)

Vous pouvez vous passer de cet accessoire si vous avez la chance
1) D'avoir confiance en votre partenaire
2) D'avoir chacun effectué un test de dépistage récent
– je vous rassure, moi non plus je ne l'ai jamais fait, ni demandé lors de la non utilisation du préservatif: cela m'est arrivé avec 3 personnes dans ma vie, la 1ère ou la 2ème fois (17 et 25 ans) j'ai chopé une MST papillomavirus, la 3ème fois (27 ans) je l'ai donnée)
3) D'utiliser une autre méthode fiable de contraception, comme la pilule ou le stérilet DIU -je vous rappelle que contrairement aux vieilles opinions, cours de science naturelle de 1ère en 1990, le stérilet est adapté aux nullipares.

Le deuxième accessoire est:



suspens hein!!! ;-)


Un linge
(une serviette moelleuse de préférence)

Et pour une raison toute simple que pourtant jamais, au grand jamais, on ne vous l'explique/montre dans aucun cours, ni dans aucun documentaire (sauf une fois dans un documentaire sur les éléphants, j'en suis encore traumatisé) et que c'est la faute à la pesanteur.

Donc je l'écris ici pour les jeunes générations non éduquées:
non le yoni (une petite pensée émue pour les garçons qui sont prénommés ainsi) ne contient pas de siphon intégré (sont nulles en plomberie les dames!)
et même la présence de nombreuses flagelles n'empêche aucunement les liquides de s'écouler.

Bref n'oubliez pas de déposer ce linge lors de vos ébats (de préférence sous vous, sinon à portée de main), cela évitera à monsieur de porter ensuite un t-shirt qui lui collera à la peau de manière beaucoup trop spongieuse à son goût (probabilité nulle que madame se serve d'une de ses affaires).


vendredi 4 avril 2008

Conte de la pleine lune (2)

Suite 2 du Conte de la pleine lune.
Petite remarque en passant: il est normal qu'il y ait un décalage de style (et de plusieurs jours) entre les différents billets, rien n'est écrit à l'avance, j'ai juste la chute (réelle) en tête, le reste cela vient –presque- tout seul quand je suis devant le clavier.

Retrouvons nos jeunes amoureux, en voiture.
A force d'habitude, ils sont bien rodés maintenant: la petite départementale, hop la vicinale et encore hop le petit chemin de terre qui tourne autour d'une butte derrière laquelle la voiture (phares éteints) sera invisible de la route.

Quelques papouilles, des caresses appuyées puis une minute de fou-rire quand en même temps ils essaient de passer entre les sièges pour rejoindre la banquette arrière (déjà que ce n'est pas large mais en plus il faut veiller à éviter le traître levier de vitesse, lui aussi en pleine érection-et lui aussi qui en a marre qu'on le touche seulement avec la main et voudrait bien passer à des choses plus sérieuses).

S'ensuit une plus ou moins longue courte chorégraphie impliquant des grognements (de satisfaction), des bougonnements (d'insatisfaction), des glapissements (de plaisir), des mugissement (de contrariété, saloperie de plafond trop bas, de banquette pas assez large), des rugissements (de douleur, bordel de merde de putain de sa mère la crampe),…

bref tout ce qui fait que les ébats en voiture sont inoubliables (la preuve: 15 ans plus tard, j'en parle encore).


mercredi 2 avril 2008

Conte de la pleine lune (1)

Suite 1 du Conte de la pleine lune.

Effectuons un bilan des horaires:
20h00 Bonjour-bonsoir (sourires et courbettes) à belle-maman et beau-papa "pas de problème, je ne roule pas vite et je la ramène pour minuit"
20h30 Entrée restaurant
21h30 Sortie restaurant
23h55 Duel de langues, garés (et cachés) derrière la haie de la maison de mlle
24h01[1]Adieux déchirants

Si vous avez fait attention, le planning est vide entre 21h30 et 24h00.
Mais que peuvent donc faire 2 individus de moins de 20 ans se déclarant amoureux et en possession d'une voiture?

Si, si à moins de 20 ans, on est toujours amoureux sauf que l'on confond amour et désir/besoin[2]
La phrase "Moi je ne peux coucher que si je suis amoureuse" me fait donc doucement sourire tellement la condition est facile à obtenir,
en gros cela revient à dire "Moi je ne peux coucher que si j'ai envie", bref exactement la même phrase que pour les mecs[3].



Suite dans un prochain billet


Notes

[1] Faut pas déconner, elle n'est plus une gamine quand même, elle ne va pas rentrer pour minuit!!!

[2] L'amour après 30 ans, c'est désirer passer sa vie à côté de quelqu'un ; L'amour à 20 ans, c'est passer sa vie dans (ou autour) quelqu'un

[3] Sauf que les mecs,eux, ne s'arrêtent pas au physique, ils veulent bien coucher même avec des moches (si personne ne l'apprend)

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