extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd

Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

mardi 13 décembre 2011

Préchauffage

Toutes[1] les femmes que j'ai connues bibliquement connaissent l'importance des préliminaires dans leur libido.

Une femme ça se chauffe doucement et elle vous en voudra si jamais vous allez trop vite au but (le vôtre).

Alors pourquoi ne sont-elles pas capable de comprendre que cela ne sert à rien d'ouvrir à fond les robinets des radiateurs?


Notes

[1] D'un point de vue statistiques, ça ne vaut rien: on est loin, très loin, très très loin d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes

mercredi 7 décembre 2011

Relativisme ou neurasthénie?

Je me suis rendu compte récemment que j'avais arrêté d'être cynique, l'âge sûrement.

Vers 20 ans, j'avais l'humour piquant méchant un peu comme dans Ridicule:
je faisais de l'esprit en me moquant des gens, genre si quelqu'un se plaignait des escaliers de la fac, je lançais "ça te fera maigrir du cul"(quelque soit la taille du popotin de la personne, c'est le côté rapidité de la répartie qui compte, et non la vérité, surtout pas la vérité).

Pas spécialement fin mais pas si facile que cela, et souvent salué par quelques rires alentours.

Vers 25 ans, j'ai arrêté presque net: ayant reçu une vacherie pendant une danse, ma partenaire a répondu d'un air blessé "Pourquoi tu me dis un truc méchant? Je ne suis pas méchante avec toi!"
Déclic dans ma tête, oui j'ai un humour méchant, humour que je me tiens de mon père, qui m'a élevé aux "ce n'est pas la taille de son cerveau qui l'empêche de grandir" "il a tellement de boutons d'acné que l'on dirait une calculatrice"et autre "18 sur 20! Pourquoi tu n'as pas eu 20?"

Je suis alors passé au mode cynique, toujours avide de réparties (à table dans ma famille, si tu ne parles pas, tu es pris pour cible par les autres convives), cherchant à être l'avocat du diable ou au minimum à relativiser la pensée de l'autre.

La quarantaine approchant à l'horizon, je me sens bien dans ma peau, j'ai mis mon orgueil de côté et je me fiche des autres
Car je me suis rendu compte qu'ils se fichaient tout autant de moi.

La plupart des conversations ne sont là que pour meubler le silence, il ne sert à rien de vouloir gagner l'argumentaire:
si pour toi il est important de te sentir plus intelligent que ton collègue (ou pire, de ton voisin de train que tu ne reverras jamais), je suis désolé pour toi, c'est juste que tu as foiré ta vie et que tu ne t'aimes pas.

Votre attention et considération ne sont pas inépuisables, réservez-les à vos proches, ceux qui partagent votre vie, pas à ceux qui croisent votre ligne temporelle.

Aux gens curieux, n'hésitez pas à répondre des platitudes, voire des calembredaines: ce ne sont pas des psy, ce n'est pas la vérité qu'ils veulent entendre, seulement des histoires.

Faites juste une exception aux gens qui ont besoin d'aide (votre collègue en train de divorcer a besoin d'écoute) ou aux gens gentils (si, si ça existe, des gens qui s'inquiètent sincèrement pour tout le monde).


Jamais je n'aurais cru dire cela, mais effectivement certains cours de français, si rébarbatifs qu'ils aient été, finissent par porter des fruits:

Il faut cultiver notre jardin.







Derniers Commentaires

Dernières parutions