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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

mardi 29 mars 2005

De mauvaise foi(e)

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Je ressens un truc bizarre, une petite boule désagréable au creux de l'estomac.

Pour expliquer, ce serait comme si vous interdisiez à votre bout'chou d'avoir du chocolat et que vous profitiez que celui-ci soit scotché à Dora pour aller en catimini en chercher dans le placard aux trésors et que vous l'avaliez le plus vite possible pour ne pas vous faire prendre.

Voilà, c'est exactement cette sensation que je ressens.
Ceci dit, ce n'est pas étonnant, c'est exactement ce que je viens de faire.
(miam mais un peu honteux quand même)

Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

dimanche 27 mars 2005

Bagarre à OK SQUARE

[1]

C'est agréable, le soir après nounou, comme il fait beau et relativement chaud, on reste une bonne demi-heure au square avec Douchka.
Ca grouille de partout, des petits assis par terre aux grands en train d'escalader tout ce qui est escaladable (et même ce qui ne l'est pas) en passant par des nuées de landeaux juste empouponnés et des ventres rebondis par treize à la douzaine.
Les petits s'ignorent les uns les autres et les plus grands se courent après.
Sauf ce petit groupe de filles, 5 de environ 9 à 12 ans, en cercle qui "jouent" à se chamailler. Je vois bien que les gestes me paraissent un peu violents et qu'ils sont en décalage avec les sourires de chacune.
Même celle qui en reçoit le plus a le sourire mais visiblement les coups lui font mal.

Et là, le blanc, le trou.... je n'ai pas su que faire...

Faut-il les laisser se faire mal entre elles, apès tout c'est la vie, en plus elles sont entourées de monde et spécialement de maman tout partout, si ce "jeu" dépassait certaines limites, les mamans vont intervenir, non?
Sauf que personne n'a l'air de les regarder ces filles, et que moi qui les regardent je ne fais rien non plus.
Faut-il intervenir, et comment?

Douchka me prend alors par la main, trouvant que je la néglige et m'entraine à 20 mètres de là, me disputant dès que j'essaie de tourner la tête pour regarder comment cela évolue.

Quand j'ai enfin pu me retourner, le groupe était dissous, la fille qui avait le dessous était en train de pleurer et les autres se sont égaillées tout autour avec cette démarche qui signifie : quelqu'un que je connais a mal, c'est un accident mais ce n'est pas ma faute.

J'aurais pu empêcher cela, mais je n'ai rien fait.
Je ne sais toujours pas si je suis un lâche ou non.


Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

vendredi 25 mars 2005

M2 J-21 (bientôt papa)

[1]


Bon allez on se motive.
J'ai commencé les séances d'abdo le mois dernier, histoire d'avoir plus d'endurance.
Je mange (relativement) sainement le soir pour ne pas me sentir trop lourd.

La 1ère semaine devrait se dérouler sans trop de problême, après tout le printemps vient de commencer.
Pour la 2ème semaine, on sortira la lingerie et les bougies pour éviter la saturation.
Pour le cap de la 3ème semaine, s'il le faut, on sortira le fouet et les chaines.

Parce que là top chrono :
c'est parti pour 3 semaines d'essais de conception non stop.

Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

jeudi 24 mars 2005

Humeur du matin

[1]


Chaque matin en général, on se réveille de la même humeur que la veille et que le lendemain.
(A part le week-end, le week-end c'est autre chose : il y a 20 ans c'était "vite vite, y'a dorothée matin", il y a 10 c'était "hum, seulement 14 heures, je vais rester allongé encore un peu", maintenant c'est "rendors-toi, ce n'est pas l'heure de TIJI").

Moi je suis surtout d'humeur fatigué et il me faut ma douche mais la plupart des gens ont l'humeur taciturne (c'est un joli mot pour dire "mauvaise") et il leur faut leur café et/ou leur cigarette.

Au bout de 6 ans avec ma femme, je viens seulement de comprendre que le matin elle est taciturne (ça je l'avais vite compris) mais que ce n'est pas le café qui lui modifie son humeur.
Quand je dis taciturne, c'est vraiment taciturne, le genre d'humeur où si tu ne claques pas toutes les portes c'est uniquement parce qu'elles ont pris l'humidité et qu'elles coincent, celle qui te fait grincer des dents dès que quelqu'un entre dans ton espace vital (c'est pratique le grincement de dent comme signal d'alerte, ça me permet de savoir si je peux approcher ou pas).

En passant, c'est là que je me rends compte que la douchka elle a pas un iota d'instinct de survie : il lui arrive le matin de se décoller de devant la télé et de vouloir aller faire un tour dans la salle de bain pendant que sa mère s'y trouve. Ensuite il reste 2 scénarios : soit j'anticipe et j'arrive à l'arrêter avant qu'elle ne franchisse la porte et je la serre contre moi très fort en lui disant que je l'aime et qu'il faut qu'elle fasse plus attention (mais à priori elle s'en fiche puisqu'elle recommence régulièrement) ; soit mon bras est trop court et je reste tremblant devant la porte, tendant la main sans faire de mouvements brusques et l'appelant doucement pour ne pas exciter le fauve dont les poils commencent à se hérisser (ok en fait c'est surtout de la chair de poule - je ne suis pas marié à une vraie ourse quand même - mais la chair de poule ça fait vachement moins dangereux que des poils hérissés et ça collait moins au ton du paragraphe) en priant pour qu'un simple coup de patte l'envoie bouler à ma portée que je puisse la récupérer avant qu'il ne soit trop tard (genre décapitation d'un coup de dents).

Ma mamour à moi, le matin ce qu'il lui faut, c'est pas un café ou une douche, non ce serait trop utilitaire, c'est qu'elle est cérébrale ma mamour, non ce qu'il lui faut c'est :
me gueuler dessus!

Et dire que cela fait 6 ans que tous les matins je fais attention à ce que je dis et à ce que je fais (dans des limites raisonnables hein! je ne suis pas un saint) et que invariablement à un moment donné je me fais engueuler.
Alors bon, hein, on est pas de bois, hein, faut pas pousser non plus, hein, alors moi, hein, je fais la gueule, c'est normal, hein Et ben pour la mamour ça y est, c'est fini tout va bien et je me retrouve comme un con à faire la gueule à un sourire.

Tout ça pour dire que dorénavant dès que je sortirai du lit, je ferai une connerie pour me faire engueuler juste avant d'aller prendre ma douche. Comme cela nous vivrons heureux à jamais et dès le petit matin.

Reste plus qu'à trouver un autre truc pour les dîners en retard, les fringues pas/mal rangées, les objets déplacés de plus d'un millimètre, les maladresses, les préliminaires de moins de vingt minutes, les poubelles pas descendues, le linge mal plié, le pull mal enfilé, ...

Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

lundi 21 mars 2005

Hypocrisie des traditions

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Ce week-end, mariage d'un cousin par alliance, les 2 mariés sont d'origine nord-africaine et la salle spécialement dédiée à cette frange de la population française : musique entrainante et décorations chatoyantes. Avec en sus un service d'une formidable qualité (jamais je n'ai vu de serveurs aussi souriants et aussi aimables) et une nourriture irréprochable aux proportions plus que respectables (je ne sais même pas comment j'ai réussi à me lever après avoir englouti ce que j'ai englouti - j'en ai au moins pour 3 semaines à faire attention à ce que je mange, mon tour de taille se croit encore le lendemain de la semaine de fêtes de fin d'année).

Bref une fête plus que réussie.

A tout de même quelques petits détails près qui ternissent ce joli tableau.
C'est vrai que l'ambiance était là, tous les groupes conversant agréablement mais c'est justement ce mot qui pêche : groupes. Que des groupes homogènes : pas de mélange de sexe, peu de mélange d'âge (je ne connaissais pas assez de monde pour oser écrire : pas de mélange de richesse/ statut social, mais c'est quand même ce qu'il m'a semblé).

Ce qui m'a le plus choqué : quand je suis allé dansé - le premier homme a entrer sur l'espace dédié où n'évoluaient que des femmes - certaines entre 16 et 20 ans ont quitté la piste.

Je passe sur le sort des pauvres mariés qui au lieu de s'amuser et/ou de parler avec les invités passent la soirée soit assis sur des trônes en bout de salle, soit en train de se changer puis de défiler avec de beaux costumes (le summum étant bien entendu le petit tour en palanquin) puisque pour moi la beaufitude de la traditionnelle jarretière couplée aux jeux imbéciles plus ou moins sexuels bien de chez nous n'a vraiment aucune complexe de supériorité à avoir.

Un bon mariage donc, avec des traditions (je zappe complètement le côté religieux, pour moi ce que j'en vois, ce ne sont que des habitudes alimentaires, exactement comme la plupart des français de souche seraient incapables de manger du chien) qui nous viennent de l'autre côté de la méditerranée : pas de porc, mais aussi pas d'alcool.
Et là, pour mon couple foie-cerveau, ça c'est pas une bonne nouvelle, parce que l'alcool j'aime bien. L'eau aussi j'aime bien, de même que le coca et l'orange, mais je trouve super sympa de pouvoir y rajouter une rasade de ricard, de whisky ou de vodka. Enfin il y a quand même des retombées bénéfiques : le tarif par invité doit être bien inférieur que ce qui se fait pour un mariage français traditionnel.

Sinon quelques trucs carrément bizarre :
1) en début de soirée la salle est non-fumeur, mais pas pour les femmes, uniquement pour les hommes.
Vous ne me croyez pas, je le sens bien, pourtant c'est la meilleure hypothèse qui me vient à l'esprit puisque certaines femmes sont en train de fumer dans la salle tandis que tous les hommes sortent à l'extérieur pour fumer, d'ailleurs même les hommes non fumeurs sortent pour bavarder avec les fumeurs, c'est beau l'amitié.
Ca doit être syntaxique : une salle non-fumeurs mais pas non-fumeuses.

2) les hommes sont extrêmement fiers de leur voiture (ou ont peur de se les faire rayer et/ou voler ) puisqu'ils se postent par groupe autour pour la montrer (ou la surveiller)

3) les hommes sont au régime très très sec puisqu'au bar ils demandent des gobelets plastiques vides

Maintenant que le contexte est bien précisé, je reviens sur le sujet de ce post et la révélation du pourquoi des points cocasses précités :
des bouteilles d'alcool sont entreposées dans les coffres de voitures.

Sur la vie de ma mère en slip sur le parking d'intermarché, je te jure que j'ai halluciné grave : pendant que les bonnes femmes se niquent la colonne vertébrale en dansant tellement elles sont chargées d'or, de l'autre côté de la cloison leurs maris sont en train de se péter la ruche sur le parking.

Et encore, là il faisait une température agréable dehors (surtout une fois que j'étais bien chargé - en passant ce n'est pas moi qui conduit, gros bisous à ma femme à moi que j'aime) mais je suis sûr que par -10°C ce serait le même schéma.

Petite anecdote : certains hommes n'ont pas bu une goutte d'alcool : les jeunes, certains qui conduisaient (je cite :"j'aurais bien pris un verre de vin, mais le whisky c'est trop fort, je conduis après") et au moins celui qui est arrivé complètement bourré et s'est endormi à table après le hors-d'oeuvre

N'étant pas d'accord avec cette hypocrisie (bon d'accord j'avais surtout la flemme de me lever tous les quart d'heures), j'ai mis une bouteille d'alcool sous ma veste et l'ai planqué ensuite sous ma table pour pouvoir me (res)servir en restant dans la salle. Et bien en me penchant pour récupérer la bouteille, je puis vous assurer que je n'étais pas le seul à utiliser ce tour de prestidigitation qui consiste à mettre un verre vide sous la nappe et hop, il revient rempli c'est magique: interdit de tendre les pieds sous les tables de peur de renverser une bouteille.
En passant, ce sont des malins, pour dans la salle, les bouteilles achetées sont des 50 cl voire moins qui tiennent dans les sacs à main.

Enfin il ne faut pas voir du mal partout, d'accord les hommes boivent mais au moins pas les femmes (à de très rares exceptions près). Mais je me demande tout de même pourquoi les jeunes de moins de 25 ans (garçons et filles ) partaient en groupe faire le tour du batîment, hors de vue du parking et surtout des pères de famille postés autour des voitures.

Bref pour mes premières vacances au bled cet été, je sens qu'il va y avoir matière à bloguer.

Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

vendredi 18 mars 2005

Buffet de boulot

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Bon ben je suis pompette.
Une présentation de 3 heures sur des chaises pliantes avec des grands chefs qui viennent parler de projets et/ou d'idées (les 2 ne sont pas toujours ensemble) bien loin de nos préoccupations quotidiennes voire de toute réalité, il faut vraiment de la volonté pour tenir.
Cela me fait toujours bizarre qu'à un moment donné les décideurs ne savent pas ce qui se passe en dessous d'eux : pourtant c'est tellement flagrant que la raison la plus simple est qu'un maillon de la chaîne de commandement ne remonte pas les informations (pour ne pas perdre une prime), couplé tout de même à des tableaux de résultats qui sont incompatibles avec les données que nous sommes capables de fournir.
(dans un tableau, 1% d'erreur donne une croix rouge, dans un autre 30% donne seulement une croix orange).

Bref 150 personnes qui endurent leur mal de fesses en silence hormis les froissements des jambes qui se croisent et se recroisent.
En plus, pour limiter les conversations entre voisins, il nous a été fourni un petit appareil d'écoute directement relié au micro de l'intervenant : une fois que tu as ça dans les oreilles, pas la peine de penser à autre chose qu'à tes oreilles qui te font de plus en plus mal de minute en minute. Bon d'accord, ça te distrait de ta douleur aux fesses mais je m'en serais bien passé.

Mais c'est pas grave, pour nous faire tenir, comme d'habitude il nous ont promis un buffet à la clé, et là franchement je vous le dit cash : ne vous faites pas de bile pour l'avenir, l'économie est repartie. C'est le meilleur buffet qu'ils nous ont organisés en 3 ans depuis l'époque faste de la mise en place de l'euro.

Bref, je suis pompette, j'ai assez mangé pour 24 heures, assez bu pour que ce soit ma femme qui soit obligé de conduire dans les bouchons de ce soir, le week-end est dans 15 minutes, bon week-end à tous.

Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

mercredi 16 mars 2005

Bientôt papa ?

[1]


Comme je ne suis féru ni de sports, ni de politiques, ni de technologies, ni d'actualités (là je sors un peu de l'ordinaire - par rapport à mon titre de blog - car la plupart de mes collègues mâles connaissent et regardent au minimum le foot à la télé) je vais être bien en peine de trouver de quoi bloguer.
Dans la catégorie facile à bloguer, il y a le journal plus ou moins intime : j'en ai une certaine quantité dans ma blogroll, beaucoup sont plaisants et je ne vois pas pourquoi ma vie serait plus chiante qu'une autre.

Du fond de la salle, on me dit que l'intérêt d'un blog intime provient plus de la façon de raconter sa vie que de réellement la vivre.
Mouais, je souscris à l'argument mais on verra bien comment ça se passe.
De toutes façons, le but de la catégorie "famille" de ce blog, c'est de garder des traces de l'évolution de ma progéniture. Dans le temps où Douchka (c'est le surnom de ma puce) avait seulement quelques semaines, j'avais commencé à noter ce qui se passait de notable : perte des cheveux, station assise,... (pas la 1ère dent, elle est arrivée à 13 mois) mais sans espace réel de stockage/visualisation autre qu'un fichier sur mon disque dur, j'avais déclaré forfait au bout de 6 mois.

Allez on prend le sujet du post tout de même : bientôt papa?
Douchka arrive dans sa 3ème année, en septembre, c'est la maternelle.
Comme Mamour veut un deuxième, il est bien temps de faire chauffer le four.
Déjà depuis plusieurs mois, il a fallu arrêter de mettre les produits chimiques (qui empêchent la pâte de lever) afin que le four soit en pleine forme.
En attendant cela voulait dire mise en place de protections pour ne pas se brûler, mouais après plusieurs années sans, c'est pas facile de s'y remettre.
Les fabricants ont beau faire toute la pub qu'ils veulent, c'est tout de même moins agréable (en tout cas avec la qualité que nous utilisons) et surtout moins pratique.
Ceci dit, de toutes façons c'était l'hiver et comme nos radiateurs sont électriques (donc cher donc chaque degré est budgeté), la température de la chambre donne bien envie de se pelotonner sous la couette mais sûrement pas de bouger et d'augmenter le risque de se découvrir.

Mais le printemps a enfin montré le bout de sa queue (d'accord, c'est une joke minable, vulgaire et facile mais elle m'a fait sourire) et depuis 3 semaines régulièrement nous pétrissons de conserve Mamour et moi.

Bref c'est le stress complet : la date fatidique (et cyclique) de fin de conception approche, on grince des dents au moindre signe "oh j'ai le ventre balloné, c'est mes règles qui arrivent", on se rassure comme on peut en se la jouant cool "de toutes façons, ça marche jamais le 1er mois", on espère tout de même "mais non t'as mangé un truc pas frais".

Moi, je ne dis qu'un truc : si elle se lève pour vomir, promis je l'embrasse tout de suite (à moins que j'attende qu'elle se soit brossé les dents)

"Ajout" je finis cette note, je bosse un peu, je repars sur ma blogroll et je tombe sur ça : La chose
Ca dégoûte de blogger tellement c'est bien écrit.
Ca me fait penser qu'il faut absolument que je retrouve un post sublime sur Dora

Notes

[1] Ce billet a été initialement publié sur mon ancien blog

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