Une fois n'est pas coutume (cela n'avait pas du m'arriver depuis plus de 6 mois), j'ai regardé le film du soir sur une des chaînes hertziennes, le pittoresque "Le Bonheur est dans le pré" (que j'ai dû voir en tout une demi-dizaine de fois).
Connaissant bien le scénario, je l'ai visionné sous un angle nouveau et j'ai été fort surpris par l'atmosphère de libertinage qui en ressort...
Par exemple les personnages secondaires (les 2 jeunes femmes Zig et Puce) sont troublants:
l'une est enceinte d'un homme marié et père de 2 enfants, qui passe ses soirées avec sa maîtresse mais qui retourne dormir dans le lit de sa femme,
l'autre papillonne et goûte même au triolisme,
il n'y aucune gêne palpable (ni pour les deux demoiselles, ni pour leurs parents, ni pour les amants)
ni aucune condamnation (im)morale non plus de la société (représentée par les copains de café du père).
Les acteurs principaux, eux, s'ils ne sont pas échangistes (mais pas loin), font fi des liens sacrés (et surtout de la fidélité légale) du mariage.
Je n'ai pas souvenir d'un autre film qui aille aussi loin dans la transgression de la norme morale sur la fidélité (beaucoup de films parlent de l'infidélité, mais il y a toujours quelqu'un de malheureux).
J'ai particulièrement apprécié le "Il ne faut rien dire aux filles. Elles ne comprendraient pas." que je trouvais condescendant lors de mes visionnages précédents.
Et pourtant c'est vrai: moi-même j'ai actuellement des raisonnements sur le couple que j'aurais complètement réfutés il y a seulement 5 ans.
En mûrissant/vieillissant les valeurs changent[1] :
gardons-nous bien de juger les autres à l'aune de nos propres valeurs.