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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

vendredi 17 octobre 2008

Les restes ou comment remplir un frigo de trucs qui ne seront pas mangés

J'ai été élevé au "Finis ton assiette, y'a plein d'enfants qui n'ont pas à manger".

Les restes, j'ai l'impression d'en avoir mangé ma quote-part dans mon enfance:
Pas souvent un repas sans au moins un truc de la veille ("il reste des aubergines d'hier, si ça ne part pas là, vous les aurez la prochaine fois")
Peu de souvenir de pain frais, pourtant il était juste acheté mais il fallait finir l'autre avant.


Ma femme (avec 6 dans la fratrie) a été élevée au "Finis ton assiette, sinon ton frère va manger ta part".

Ok j'exagère, à défaut de fringues neuves ou d'accès à la technologie [1] ses parents ont toujours réussi à mettre de la nourriture en quantité suffisante sur la table.
N'empêche que durant son enfance, elle a développé le besoin de ne jamais manquer et surtout de préparer beaucoup plus qu'il n'en faut, surtout s'il y a des invités.

En combinant nos deux névroses, notre frigo se remplit au fur et à mesure de la semaine des restes des repas (du soir: le midi, c'est cantine pour tout le monde) et quand vient le samedi, que ma femme a enfin le temps de se poser et de trier, la majorité finit à la poubelle[2].


Quand je pense à toutes ces familles qui achètent juste-juste, qui recyclent…

Au moins chez les Jid, on fait tourner le circuit économique alimentaire[3]!!!


Notes

[1] Le magnétoscope ils y avaient droit pour quelques jours à Noël, en location

[2] non, on ne fait de compost en appartement

[3] Faut pas compter sur nous pour le reste: pas de ciné, peu de voyages touristiques,...