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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

jeudi 12 avril 2007

LE regard (suite de la suite de la suite - et fin)

Tandis que mes neurones se consultent et ne réfléchissent plus, mon corps heureusement se met en pilotage automatique.

Et surtout à l'unisson de ma douce, qui, faisant fi des cérémonials habituels, fait comprendre qu'elle n'est pas là pour rigoler et que les choses sérieuses doivent démarrer à l'instant sans introduction préludes.

Bref, ça a fait: "hop en selle, cravache cow-boy"

J'étais donc sidéré quand en plus madame a montré très rapidement des signes évidents de satisfaction
(non, ce n'était pas de la simulation - je ne me targue pas de l'absurbe capacité à reconnaître une simulatrice, mais quand il y a insatisfaction je suis vite mis au courant).

Une fois les neurones ré-abruties par le mélange fatigue-alcool-endorphines postcoïtales, juste avant de plonger dans un profond sommeil, j'ai réfléchi à cette soirée pour en comprendre l'aboutissement.

Et j'ai trouvé:

Pour les dames: danses = préliminaires
Danse de 22h00 à 03h00 = 5 heures

5 heures de préliminaires!!!

Je me suis endormi avec un sourire de champion du monde.


mercredi 4 avril 2007

LE regard (suite de la suite)

Extrait de la réunion de crise des neurones

Neurone 1
Voici le schéma directeur d'un accouplement type
Sourires – Caresses – Préliminaires – Copulation - Calins [1]

Vous serez donc d'accord avec moi que nous assistons ici à une trangression flagrante du protocole!

Neurone 2
Attention, il est déjà arrivé que la partie "préliminaires" soit extrêmement réduite, voire zappée.

Neurone 1
C'est vrai, mais cela a toujours été dans un contexte précis, dit de "Quicky". [2] [3]
Les 2 protagonistes étant au courant, il n'y avait aucune surprise d'un côté ou de l'autre.
Tandis qu'aujourd'hui...

Neurone 3
C'est vrai qu'aujourd'hui c'est bizarre.
Bon alors, vu que le cas n'est pas prévu, qu'est-ce qu'on décide?

Neurone 4
Moi, je dis qu'il ne faut pas se laisser faire, on n'est pas des animaux tout de même!!!


...A suivre...

Notes

[1] Note de l'auteur: vous remarquerez que tous les jalons sauf 1 sont au pluriel

[2] Blague nulle de l'auteur: Quicky, on en a une énorme envie

[3] Autre blague nulle de l'auteur: Quicky au petit-déjeuner, une journée bien commencée!!

LE regard (suite)

Branle-bas de combat
Tous les neurones sur le pont.
Code LE regard
Ceci n'est pas un exercice
Je répète, ceci n'est pas un exercice
Code LE regard

Je me redresse, me mets (péniblement) debout, écarte les bras...
Et madame vient se lover dedans.

Yesssss, c'était bien LE regard,
Celui qui signifie que ma douce a "envie" au point de pouvoir se taper un ours.
Heureusement d'ailleurs car, à 4 heures du mat, un ersatz piquant de barbe, puant la sueur et une haleine de chacal, je ne suis pas loin de l'animal précité.

Yessss, je suis content.

D'un autre côté, il est 4 heures du mat, je suis claqué et bien imbibé,
J'ai bien peur de faire triste figure et de ne pas être à la raideur hauteur.

Tant pis, à la guerre l'amour comme à la guerre l'amour,
Montrons-nous dignes de l'honneur qui nous est fait
Sabre laser[1] en action
Et on verra bien bien si la batterie tient la charge.

Alerte rose
Alerte rose
Dysfonctionnement dans le protocole
Dysfonctionnement dans le protocole

...A suivre...


Notes

[1] Copyrigth Pensées d'une ronde

mardi 3 avril 2007

LE regard

4 heures du mat, retour de soirée mariage: on a guinché la majorité du temps (mangé et bu -en tout cas pour ma part- le reste du temps).
Si on a de la chance, il reste bien 3 heures avant que le gnome ne se réveille pour hurler sa faim à la face l'oreille du monde (et de la mienne en particulier).

J'enlève mes chaussures, je laisse glisser mes fringues par terre et je m'assois sur le lit, claqué à en être capable de m'endormir dans cette position.

Le regard de ma femme me fait palpiter un neurone: attention, j'ai fait une connerie.
Un 2ème neurone se connecte: tilt.
Je récupère les fringues par terre et les dépose dans le sac de linge sale qui attend sagement à côté des valises.

Je me rassois sur le lit,
trop fatigué pour rester dans cette position je m'écroule sur le dos, les jambes pendantes.

Avant que mes yeux ne se ferment d'eux-mêmes, je croise le regard de ma femme
Qui me regarde toujours bizarrement...

J'ai encore oublié un truc? Tant pis, on verra au lever.

Sous mes paupières closes, un neurone moins con que les autres (ou plus spécialisé) s'agite furieusement et commence à haranguer ses copains:

Mais putain, je vous dis que c'est "LE" regard
Alors maintenant on se met à brailler tous ensemble, il faut absolument réveiller ce couillon, faut pas rater cette occasion.
C'est "LE" regard je vous dit!

Tiiiiiiiiiilllllllt!
Mode automatique enclenché.
Poussée d'adrénaline, mes yeux s'ouvrent.
Effectivement en face il y a "LE" regard.

...A suivre