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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

lundi 28 avril 2008

La santé tu l'as…ou tu te la payes

Avril 2008 est une cuvée pourrie, nous avons passé notre temps à aller dire bonjour (et merci) à divers cliniques, hôpitaux, médecins, infirmières et pharmaciens … pour rien qu'une demi-douzaine de personnes de la famille proche.

La carte vitale est bien intégrée partout (sauf bien entendu chez ces connards de spécialistes qui, à 50 euros les 5 minutes, ne daignent pas se payer un ordinateur pour aider leur clientèle[1])

Les médecins sont devenus des fonctionnaires (merci aux Urgences d'exister) et les infirmières à domicile, derniers maillons de la chaîne de soins, sont increvables à la tâches et encore souriantes, merci à elles.

Les pharmacies ont toutes sur leur comptoir le tract de réponse à la demande de monsieur L. à vendre des médicaments en supermarché, juste à côté de leur stock de parapharmacie.

Je me suis souvenu que les pharmacies ne pratiquent plus les tiers-payants que sur les génériques, ceci afin de faire comprendre aux clients le prix des médicaments.
Théoriquement je trouve l'idée valable, effectivement même si finalement on est (plus ou moins) remboursé, on fait plus attention à ce que l'on consomme si on sort l'argent pour payer.

En revanche, il y a quelque chose que je ne comprends pas:

Pourquoi les pharmacies sont-elles les seuls boutiques (à ma connaissance) à ne pas fournir de tickets de caisse?

Pourquoi n'aies-je le droit qu'à mon relevé de CB (voire à rien si je paies en liquide) et pas à la liste de ce que je me suis procuré (avec les prix initiaux, je ne demande pas en plus la part de la sécu, celle de la mutuelle,…)?


Notes

[1] Sauf un qui est passé en 2008 directement du papier au double terminal: carte vitale - carte bancaire

lundi 14 avril 2008

Conte de la pleine lune (4)

Suite 3 du Conte de la pleine lune. (et aussi dernière suite parce que bon ça va bien là quand même, on se lasse)

Retrouvons nos amoureux après leurs ébats.

C'est le moment tendresse,
pour le mâle ce sont les quelques secondes où le petit cerveau est repu et arrête de vouloir commander au grand,
pour la demoiselle c'est le moment où… (ben en fait je n'en sais rien, moi je suis déconnecté à ce moment là)

Quelques instants plus tard (de trop courtes secondes pour madame, de trop longues minutes pour monsieur) le cerveau néandertalien de monsieur se réenclenche: il faut aller marquer son territoire.

Se désengageant de l'étreinte pieuvrique de sa douce, le jeune homme sort de la voiture et …

Vous vous souvenez d'une des citations dans Conan le barbare?
A la question de ce qu'il y a de mieux dans la vie, suite à la réponse gnan-gnan genre "Chevaucher un étalon et sentir le vent de la steppe dans les cheveux", Conan réplique un truc comme "Avoir une lame à la main et massacrer ses ennemis"

j'ai aussi mes définitions personnelles et je peux vous dire que dans les premières figure celle-là:
"Sortir de faire l'amour, se tenir debout en pleine nature, nu, et pisser longuement "

C'est un de ces moments où l'on ne pense plus au passé ou à l'avenir:
on "est", c'est tout et cela suffit amplement.




Bon bref me voilà, 20 ans, heureux de vivre, la lune à l'air sous la luminosité de la vraie lune.

(petit aparté de l'auteur: Ça y est, j'ai enfin raccroché le titre à l'histoire, c'est dingue les digressions que j'ai faites!)

Un petit bruit dans le champ d'à côté attire mon attention et je me fige: 2 énormes chiens genre doberman sortent d'entre les épis de mais et s'approchent de moi.

En fouillant dans mes souvenirs, il s'agit là d'une des plus grandes frousses de ma vie:
être les couilles à l'air face à des animaux qui peuvent te déchiqueter en quelques coups de dents.

Sinon je vous rassure, ils n'étaient pas agressifs (bien que j'aie pissé sur leur territoire de vadrouille) et j'ai pu rentrer (sans mouvements brusques) dans la voiture, le cœur battant encore plus fort qu'après une finale de coupe du monde de sport en chambre voiture.

vendredi 4 avril 2008

Conte de la pleine lune (2)

Suite 2 du Conte de la pleine lune.
Petite remarque en passant: il est normal qu'il y ait un décalage de style (et de plusieurs jours) entre les différents billets, rien n'est écrit à l'avance, j'ai juste la chute (réelle) en tête, le reste cela vient –presque- tout seul quand je suis devant le clavier.

Retrouvons nos jeunes amoureux, en voiture.
A force d'habitude, ils sont bien rodés maintenant: la petite départementale, hop la vicinale et encore hop le petit chemin de terre qui tourne autour d'une butte derrière laquelle la voiture (phares éteints) sera invisible de la route.

Quelques papouilles, des caresses appuyées puis une minute de fou-rire quand en même temps ils essaient de passer entre les sièges pour rejoindre la banquette arrière (déjà que ce n'est pas large mais en plus il faut veiller à éviter le traître levier de vitesse, lui aussi en pleine érection-et lui aussi qui en a marre qu'on le touche seulement avec la main et voudrait bien passer à des choses plus sérieuses).

S'ensuit une plus ou moins longue courte chorégraphie impliquant des grognements (de satisfaction), des bougonnements (d'insatisfaction), des glapissements (de plaisir), des mugissement (de contrariété, saloperie de plafond trop bas, de banquette pas assez large), des rugissements (de douleur, bordel de merde de putain de sa mère la crampe),…

bref tout ce qui fait que les ébats en voiture sont inoubliables (la preuve: 15 ans plus tard, j'en parle encore).