extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd extrait de mes bd

Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

Amateurisme| sommaire | Paris-Carnet 2ème

Fête italienne : chroniques d'une soirée annoncée

[1]

La trentaine passée, avec des gamins-boulets aux pieds, les occasions de s'amuser sont rares.

Heureusement il reste les grandes réunions (en majorité de famille), notamment les mariages (parce que finalement dans les enterrements, l'ambiance est plutôt froide -même en ces temps de canicule- sauf s'il s'agit du grand-oncle à héritage).

J'entendais profiter du mariage de mon grand-frère avec une italienne: direction Como pour la cérémonie et la fête associée.

Je passe sur les dix heures de voiture et l'arnaque du parking de l'hôtel (qui est en fait un parking public payant - réduction à 35 euros par jour au lieu de 45 euros).
Je me force à me coucher tôt le vendredi soir pour m'assurer de tenir debout (et de préférence en rythme) toute la nuit de samedi à dimanche.

Samedi après-midi : cérémonie religieuse impressionnante en 3 langues (italien, français et anglais-la langue commune des mariés) mais bon l'important c'est quand même la bouffe après.
Samedi soir : apéritif sublime, dîner à se taper le cul par terre (je soupire encore rien qu'à penser au rizotto qui nous a été servi).

Quelques personnes sont déjà sur la piste de danse dès 21h00, personnellement j'ai peur de quitter la table: je ne veux pas prendre le risque de rater un plat.

Petite pause entre les fromages et le dessert: je me risque à shaker mon body, histoire de dissiper la torpeur alcoolique qui commence à me gagner, et accessoirement de faire plaisir à ma femme en gigotant à côté d'elle.
J'en profite pour lui faire une petite remarque empreinte de jalousie (comme d'habitude cela fonctionne, comme d'habitude cela m'énerve que cela fonctionne : j'apprécie peu la convention amoureuse -"si tu n'es pas jaloux, c'est que tu ne m'aimes pas"- et la confiance, cela n'existe pas alors?)

La pièce montée et l'heure de minuit se chevauchent, apportant avec elles un répit apprécié de mes petites jambes de sportif "merde j'ai 100 mètres à courir pour avoir mon RER".
Après les photographies gnan-gnan des mariés en train de couper le gâteau à quatre mains et des mariées les bras emmêlés s'approchant les coupes des lèvres, le volume sonore de la musique remonte et je me prépare à danser jusqu'à l'apparition de crampes au mollet.

A travers les brumes éthyliques, mes neurones détectent plusieurs faits bizarres: abasourdi, je dois me rendre à l'évidence, entre les accords étranges et langoureux, la lumière plutôt vive et le ballet des serveurs-débarasseurs, à minuit trente nous sommes en plein quart d'heure américain, signe que la soirée est bientôt finie.

L'instant de stupeur passé (après tout, il est concevable que les salles de réception aient des horaires à respecter), une organisation brouillonne se met en place: Qui est capable de conduire? Qui rentre à son hôtel? Qui vient continuer la fête jusqu'au bout de la nuit dans les bars qui ne vont pas manquer dans cette ville touristique en ce mois de juillet?

Une vingtaine d'irréductibles se retrouvent arpentant les rues, tendant l'oreille pour discerner en vain des traces d'échos de bruit qui pourraient indiquer que quelque part peut-être il y a quelque chose d'ouvert (de préférence avec de l'alcool et/ou de la musique), pour finalement s'échouer lamentablement sur les bancs d'une place déserte.

Ah les nuits en Italie sont belles mais bon dieu qu'elles sont longues: moi qui croyais que les méditerranéens étaient des noctambules, j'en ai été fort marri.

Notes

[1] Ce billet a été publié la 1ère fois chez Ron l'infirmier dans le cadre de ces billets sur l'Italie.

Trackbacks

Aucun trackback.

Les trackbacks pour ce billet sont fermés.

Commentaires

1. Le jeudi 3 août 2006 à 13:38, par Eric C.

J'étais de mariage aussi le week-end dernier, dans les Vosges. Et là c'est le dj qu'il aurait fallu pendre ... Ni les quinqua ni les trentenaires n'y ont trouvé leur compte. Mébon, on s'est quand même pas barrés à minuit :)

2. Le jeudi 3 août 2006 à 13:40, par Eric C.

De l'importance de connaitre les habitudes culturelles, d'ailleurs. C'était un mariage franco-taiwanais, le match aller avait eu lieu à Tainan il y a deux mois (je n'y étais pas, mais certains amis si), et là le plus important c'était la bouffe. Le seul truc, en fait, dans la soirée, c'était le repas. No dance floor at all ...

3. Le jeudi 3 août 2006 à 14:05, par Stefie

Un mariage qui se finit à minuit ?! Bah dis donc ! En général ça ne fait que commencer à cette heure-là !

4. Le jeudi 3 août 2006 à 15:59, par jid répond au courrier

Eric.C>c'est vrai qu'il y a des Dj qui arrivent à te ruiner la soirée

Eric.C>y'a pas à dire, c'est en France que c'est le mieux

Stefie>plus d'heures de route que d'heures de soirée, ça fait bizarre

5. Le jeudi 3 août 2006 à 16:03, par Evin

Tout le monde va à des mariages, et moi jamais. Pfff ...

6. Le vendredi 4 août 2006 à 12:49, par jid répond au courrier

Evin> il suffit de s'en plaindre et l'année d'après plusieurs mariages s'annoncent (et le plus souvent aux mêmes dates donc il faut faire un choix ;-(

7. Le vendredi 18 août 2006 à 11:01, par Gei

Sauf erreur, au Québec les mariages se terminent genre à 22 heures. Sympa, t'es rentré à la maison pour les informations de la nuit... ;)

8. Le samedi 19 août 2006 à 15:13, par jid repond au courrier

Gei> la dernière fois, mariage sur Paris : mairie 10 heures, repas et danses dans l'après-midi, fin à 21h00 : le concept est pas mal.

Ajouter un commentaire

Si votre navigateur est compatible, vous pouvez vous aider de la barre d'outils placée au-dessus de la zone de saisie pour enrichir vos commentaires.

Derniers Commentaires

Dernières parutions