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Trentaine ordinaire

Petit journal extime d'un trentenaire ordinaire        

Miroir, mon beau miroir| sommaire | 23ème note

Boulot, boulot

Trésors cachés me demande de lui fournir des exemples d'aberrations au travail.

Comme je suis un gros fainéant, j'en profite pour en faire une note plutôt qu'un gros commentaire.
Je rappelle qu'il n'y a pas plus productif qu'un vrai fainéant : il fait ce qu'on lui demande le plus vite possible pour avoir du temps libre et suffisamment bien pour qu'il ne lui soit pas demandé de retravailler dessus (ou si peu). La
perfection n'est donc pas au rendez-vous (car c'est beaucoup trop long pour l'atteindre), en revanche la qualité est présente!

Chez nous, le suivi qualité a pondu un rapport avec notamment le fait suivant "il y a beaucoup d'erreurs de commises", le tout avec pleins de jolis tableaux excels et graphiques associés.
Les grands-chefs lisant cela entre 2 parties de golfs ont fait redescendre l'idée suivante : "les graphiques que nous avons eu sous les yeux comportent beaucoup trop de rouge et cela jure avec la couleur du green, changez cela".

Nos chefs n'ont pas vu la solution évidente (qui était de modifier la charte graphique et de rendre illisible les tableaux) et ont pris la remarque pour un ordre de faire baisser le nombre d'erreurs alors que c'était seulement histoire de dire quelque chose.
C'est le problème des chefs, comme ils n'ont jamais vraiment été exécutants, ils ne savent pas que les chefs sont des grands théoriciens mais absolument pas des praticiens (et principalement les grands-chefs).
Notez qu'il y a peu de probabilité qu'un grand-chef puisse prendre de bonne décision -non pas parce qu'il est idiot ou quoi que ce soit, non le grand-chef possède normalement une vive intelligence- tout simplement car le grand-chef ne
possède pas de données correctes à cause de l'effet téléphone arabe de modification des données lors des passages entre les diverses strates de hiérarchies/services (et encore je ne parle pas de l'effet "les mauvaises nouvelles ne
doivent pas arriver jusqu'aux grands-chefs").

Bon donc, voici les chefs autour d'une table avec la patate chaude "il faut baisser le nombre d'erreur" (et aussi des repas et café chauds : une bonne réunion entre chefs commence à 11h00 et fini à 13h00, histoire d'avoir des plateaux repas gratuits, bah oui 5 euros le repas au restaurant d'entreprise, ça leur fait mal au budget familial).
Je rappelle le système de la patate chaude : seul celui qui a la patate dans la main peut/doit parler/agir mais comme elle est chaude il la refile le plus vite possible à son voisin, il a juste le temps de dire quelque chose sans réfléchir.

Et voilà t'y pas que y'en a qui se récupère la patate dans la main et qui demande "quand y a t-il une erreur de commise?",
le suivant "quand les exécutants font quelque chose avec une erreur dedans" (ah, ça vole haut une conversation de chefs)
encore après "plus y a de travaux exécutés, plus il y a d'erreurs"
après "moins il y aura de travaux exécutés, moins il y aura d'erreurs"
après "faisons baisser le nombre de travaux exécutés, et nous ferons baisser le nombres d'erreurs"
Là heureusement qu'il se sont mis à s'auto congratuler d'avoir trouvé la solution car ils n'ont pas entendu le petit dernier qui disait :
"Exécutons les exécutants" (et il était sérieux le bougre)

Et pas un qui a eu l'idée de présenter aux grands-chefs le pourcentage d'erreurs par travail exécuté au lieu du nombre d'erreurs!

 

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